Honorer l’apprentissage et transmettre à la jeunesse

En ce 22 juillet 2022, fin d'année de formation, il était important pour Frédéric Andrès, Maître Artisan Ferronnier d’Art passionné, EPV (Entreprise du patrimoine Vivant et Atelier d’Art de France), de mettre à l’honneur ses apprentis Camille Sennegon et Alexis Parchet.

Pour célébrer les quatre années d’apprentissage de Camille et le passage en 2e année de CAP d’Alexis, Frédéric a décidé d'organiser une grande fête champêtre à laquelle se sont mêlés amis, professionnels, plusieurs élus et responsables locaux.

Camille a fait partie en 2020 des lauréats du titre de Meilleur apprenti de France, auréolé de 3 médailles d’or au niveau départemental, régional et national, avec la création d’une malle originale en métal. Cet ouvrage ainsi qu’une partie d’escalier en métal, réalisée dans le cadre de son Brevet professionnel de métallier, ont été exposés aux regards des invités en plus du faisceau de Licteur - qui fera l’objet d’une description plus détaillée - et de l’élément d’un rampant d’escalier métal. Rien de mieux pour s’approprier visuellement le travail réalisé par la main des artisans.

Devant les ouvrages exposés, Frédéric a lancé à l’assemblée présente : « Levons nos mains en l’air, s’il vous plaît ! Que font les mains ? Même les mains ont le droit d’être intelligentes ; l’intelligence de la main permet d’effectuer le bon geste. Pour ce faire, tous les anciens le savent, des années d’apprentissage sont nécessaires. Par ailleurs, pas d’apprentissage sans logistique, sans pouvoirs publics ni maître d’apprentissage investi, désireux de transmettre techniques et excellence… celle-là même qui permettra aux jeunes de vivre de leur métier. »

Et de poursuivre avec émotion : « Il est indispensable de consacrer temps et énergie pour la jeunesse afin de soutenir l’apprentissage et d’offrir ainsi aux jeunes la possibilité de s’épanouir dans un travail manuel. Il s’agit aussi de valoriser le savoir-faire à la française. » Frédéric Andrès a insisté sur la nécessité de valoriser le patrimoine, de sauvegarder la tradition des métiers d’art, de transmettre celle-ci aux nouvelles générations. En plus du savoir-faire et d’un socle de connaissances ancestrales, le maître artisan se doit « de partager les valeurs humaines dans le respect de chaque individualité. »

Parmi les nombreux invités, on notait la présence de Bruno Picq, directeur de l’établissement CFA-BTP des deux Savoie, les responsables de l’entreprise Delullier Père & Fils (très investi dans la formation des apprentis), plusieurs élus de la vallée du Giffre, conseillers départementaux, sénateur, etc.

Une journée lumineuse pour mettre en lumière, car oui, l’apprentissage fait partie intégrante de l’Atelier Saint Martin à Morillon, une entreprise qui fait partie du GMH «  Groupement des entreprises de Restauration de Monuments Historiques ».