CORROYER, vous avez dit corroyer ?
Le ferronnier devient relais : celui qui corroie
Là où d’autres métiers éliminent de la matière pour la façonner, le ferronnier corroie du fer plein pour donner naissance à une œuvre animée. Sa source d’inspiration ? Le métal, matériau doté de souplesse comme de fermeté. Alors, quel est le sens exact du verbe corroyer ? Le corroyage ou action de corroyer consiste en un martelage du métal au pilon, au marteau ou à la presse, de manière à l’assouplir et à améliorer ses caractéristiques mécaniques, après l’affinage. Corroyer provoque un resserrement du métal, une orientation des cristaux par une action qui contribue à déformer celui-ci dans une ou plusieurs directions choisies par l’artisan ferronnier.
Le terme précis de cette action capitale, partie intégrante du métier de ferronnier, revêt un caractère précieux tant dans l’utilisation d’un verbe oublié ou méconnu, que dans sa capacité à valoriser une action au sein d’une profession liée de savoir-faire et de transmission.
Lorsqu’il corroie le métal, le ferronnier d’art sait d’instinct que sa main contribuera à laisser être ce qui doit. Il devient le « passeur » ou humble relais humain entre le matériau et l’œuvre en devenir. Le corroyage devient passage essentiel entre les mains « assembleuses et intelligentes » de l’artisan en train de corroyer.
Par le biais de ses gestes précis, de son regard affûté et de l’inspiration qui le traverse, Le ferronnier d’art, artiste vivant d’hier, d’aujourd’hui et de demain, offre des œuvres puissantes d’esthétisme et de noblesse au regard, « ainsi s’exprime l’Esprit du Groupement des Entreprises de Restauration de Monuments Historiques », explique Frédéric Andrès, fondateur passionné de l’Atelier Saint Martin à Morillon (74).
Envie de rencontrer Frédéric ? De découvrir son métier, de visiter son atelier voire de lui passer commande, osez le contacter. Il sera à votre disposition et se plaira peut-être à corroyer devant vous !