Le faisceau de licteur
Invité à l’Élysée les 3 et 4 juillet 2021, aux côtés de 125 autres professionnels, pour présenter au président de la République le savoir-faire français, le Maître ferronnier d’art, Frédéric Andrès, avait porté très haut les couleurs de la Haute-Savoie dans la cour d’honneur du palais. Pour honorer cette invitation, le passionné avait décidé d’offrir un faisceau de licteur à Emmanuel Macron, gravé au nom de ce dernier, ainsi qu’un tablier de forge avec le Blason des Compagnons serrurier du devoir, en date du 3-4 juillet 2021
Le faisceau de licteur est un emblème non officiel, pourtant très souvent utilisé pour représenter la République française « une et indivisible » (tel un faisceau). La partie centrale du motif représente des faisceaux constitués par l'assemblage de branches longues et fines liées autour d'une hache par des lanières. Dans la Rome antique, ces faisceaux étaient portés par des licteurs, officiers au service des Magistrats et dont ils exécutaient les sentences.
La Révolution française puis l'Assemblée constituante de 1790 ont réinterprété ce symbole pour qu’il devienne le nouvel emblème de la France : les faisceaux sont recouverts d'un bouclier sur lequel sont gravées les initiales RF (République française), des branches de chêne et d'olivier entourent le motif pour symboliser la justice (chêne), et la paix (l'olivier).
Ce faisceau de licteur, repris sur le sceau de la Ière République puis sur celui de la IIe République, est toujours en usage aujourd'hui.
En 1913, le ministère des Affaires étrangères adopte pour les postes diplomatiques et consulaires à l'étranger un emblème inspiré d'un modèle figurant sur les gardes d'épée et les boutons d'uniforme diplomatique.
Frédéric Andrès et ses apprentis se sont appropriés ce symbole pour fabriquer un faisceau digne de représenter les valeurs de la France : un travail d’orfèvre et symbolique.