Le compagnonnage
Il y 43 ans, en 1979, je partais faire mon tour de France chez les Compagnons, sachant que j’avais commencé mon apprentissage en 1976…
Moi, Frédéric Andrès, suis relié au compagnonnage, part intégrante de mon héritage, et de mon histoire. Le compagnonnage a pour double but de former des êtres à l'autonomie, au vivre ensemble, et à l'exercice de leur futur métier.
Le compagnonnage est le symbole de la transmission de connaissances et de la formation à une profession via un système traditionnel que je respecte infiniment.
Apprenti, aspirant, maître, autant de noms pour désigner les étapes qui permettent de forger celle ou celui qui re transmettra, et forgera à son tour.
Entre Compagnons, lors des fêtes compagnonniques associées aux corporations et métiers, etc., nous entonnons « Les Fils de la Vierge ». Ce chant propre aux Compagnons est lié à celle qui est aussi la Mère des Compagnons - Extrait : « Car c’était là que se tissait la chaîne qui doit servir à lier tous les cœurs… », etc.
Ensemble, lors d’une cérémonie rituelle, nous nous relions sous forme de Chaîne d’Alliance : les Compagnons portant leurs symboles-ancres-couleurs, se tiennent par la main en croisant les bras tels les maillons d’une chaîne et forment un cercle fermé, tournant dans le sens de la marche du soleil au milieu duquel se trouvent la Mère, et deux ou trois Compagnons. Ceux-ci restent immobiles et le Rouleur chante « Les Fils de la Vierge », dont le refrain est repris en chœur.
Au cours des funérailles, la Chaîne est également pratiquée mais sans chant ; elle est « ouverte », cette ouverture symbolise ainsi le maillon qui vient de se rompre.
L'Atelier Saint Martin est intimement et intrinsèquement relié au compagnonnage, dernier mouvement ouvrier à enseigner techniques et développement de l'individu.
Légendes photos ci-joint :
Sur le péron de la Maison des Compagnons de Bordeaux en 1979 et photo de chaine d’alliance lors de la fête de la Saint-Pierre à Périgueux en 1980